500 000 à 10 000 av. notre ère

Paléolithique

Le Paléolithique, âge de la Pierre taillée, correspond aux débuts de l’histoire de l’Humanité. Son découpage en période et cultures suit l’évolution de la technologie lithique, principalement la réalisation d’outils et d’armes en matières siliceuses. Le Paléolithique ancien, le Paléolithique moyen et le Paléolithique supérieur sont représentés en Bretagne à travers quelques sites, dont certains ont acquis une renommée internationale. Le Paléolithique ancien entre 500 000 ans et 300 000 ans environ pour le territoire breton, correspond à la première phase d’occupation humaine de notre territoire, par des groupes d’Homo heidelbergensis. Les groupes sont plutôt rares et mobiles, ce qui n’empêche pas leur retour régulier sur les mêmes secteurs, comme les archéologues ont pu le démontrer sur le site de Menez Dregan, grotte marine occupée pendant plusieurs centaines de milliers d’années par une succession de groupes humains, entre des phases de transgression marine. L’industrie lithique est principalement dominée par les bifaces, au sein d’une culture appelée « Acheuléenne », bien qu’en Bretagne plusieurs sites laissent envisager d’autres traditions et des panoplies sans biface. Le Paléolithique moyen, de 300 000 à 45 000 ans environ voit progressivement apparaître en Europe occidentale l’Homme de Neandertal et est marqué par de nouveaux modes de débitage et de taille du silex, rassemblé sous l’appellation « mode 3 ». Il s’agit globalement d’une nouvelle façon de produire des outils à partir d’un nucleus, et non plus la transformation d’un bloc en outil par façonnage comme c’était le cas pour les bifaces. L’outillage se diversifie et montre dans certains cas une grande préparation intellectuelle (« méthode Levallois »). Le Paléolithique supérieur, à partir de 45 000 ans, correspond à l’arrivée d’Homo sapiens en Europe occidentale. Le débitage du silex est caractérisé par la production de lames et lamelles très normalisées, fonctionnant comme des cartouches facilement remplaçables sur des outils mixtes dont le manche est en matière osseuse. C’est également la période d’explosion du phénomène artistique à l’échelle européenne. Celui-ci reste discret en Bretagne malgré quelques sites ayant livré des objets d’art mobilier.