Gobelet campaniforme

Parmi les différents vestiges témoignant des cultures dîtes campaniformes, les « gobelets » en sont les plus emblématiques. Ils sont majoritairement découverts en contexte funéraire, bien que leur présence au sein d’habitat soit attestée. En forme de cloche renversée, ils présentent généralement un poli intense et un décor caractéristique couvrant la majeure partie de leur surface externe. Dans le nord-ouest de la France, les motifs consistent souvent en des lignes réalisées par impression d’une cordelette ou du bord d’un coquillage. Les motifs peuvent également consister en des bandes horizontales marquées de hachures obliques dont le sens alterne d’une bande à une autre. Ces récipients, dont la présence est observée des espaces atlantiques aux Balkans, et de l’Irlande à la Mer méditerranée, témoignent de la diffusion d’idées et d’une certaine communauté de pratiques sur de larges espaces, malgré des spécificités régionales de mieux en mieux comprises. Pour autant, les analyses physico-chimiques réalisées sur le mobilier céramique montrent qu’il s’agit de productions le plus souvent locales, n’ayant qu’assez peu circulé.

Giot, P.-R. (1987) − Barnenez, Carn, Guennoc, Rennes, Travaux du Laboratoire d’Anthropologie et Quaternaire armoricain, 2 vol., 232 p.

Salanova, L., (2000) – La question du Campaniforme en France et dans les îles anglo-normandes, productions, chronologie et rôles d’un standard céramique, Éd. Du CTHS, Société préhistorique française, Paris, 208 p.

Favrel Q., (2020) – Autour du gobelet maritime : les vases à cordon, gobelets linéaires et productions épicampaniformes du nord‑ouest de la France, Préhistoires Méditerranéennes, 8.