Bronze ancien
2200 à 1600 av. notre ère
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Dans le courant du Bronze ancien, les haches plates vont progressivement être remplacées par des modèles munis de courts rebords longitudinaux. En Bretagne, ces objets ne sont généralement retrouvés qu’au sein des riches dotations funéraires de tombes sous tumulus, attestant du caractère encore élitaire de ce type de production. Leur composition chimique témoigne de l’adoption progressive d’une métallurgie combinant le cuivre et l’étain. Si les premiers objets constitués d’un tel alliage apparaissent dès la fin du Campaniforme, c’est bien durant le Bronze ancien (2200 av. notre ère.) que l’ajout d’étain sera plus systématiquement employé. Cet apport permet d’abaisser la température de fusion et de fluidifier le métal, facilitant ainsi la coulée tout en rendant le métal plus dur une fois refroidi. La richesse en minerai d’étain du Massif armoricain, et sa position centrale au sein des réseaux d’échanges atlantiques, entre la péninsule Ibérique et les îles Britanniques, ne sont sans doute pas étrangères à l’émergence d’une certaine élite et du phénomène des tumulus armoricains.