Bronze final 3
950 à 800 av. notre ère
+ en détails
Outre la fragmentation récurrente observée à la fin de l’âge du Bronze, certaines manipulations très particulières accompagnent la pratique des dépôts. Le dépôt de Kerc’hleus en livre ici un témoignage original avec une extrémité de pointe de lance fichée en force entre les ailerons d’un fragment de hache. Ce type de mise en scène fait habituellement intervenir des objets creux, tels que les haches à douille ou les pointes de lance, dans lesquelles sont placés de petits fragments de bronze. Bien qu’en France ces manipulations soient une spécificité de la fin du Bronze final dans l’Ouest atlantique, de nombreux exemples sont également attestés dans le reste de l’Europe, notamment dans le bassin des Carpates et dans les îles Britanniques. Les raisons expliquant de tels actes restent encore débattues. Ils sont le plus souvent interprétés comme le résultat de considérations symboliques ou rituelles. Il est notamment proposé qu’ils puissent constituer des dépôts miniatures à même de fossiliser, au sein d’ensembles plus importants, des offrandes provenant d’un individu en particulier ou d’un petit groupe de personnes.
Dietrich O., Mörtz T. (2019) – Sockets full of scrap? Remarks on deliberate fragmentation in Late Bronze Age metal deposits in south-eastern and north-western Europe, in D. Brandherm (dir.), Aspects of the Bronze Age in the Atlantic Archipelago and Beyond. Proceedings from the Belfast Bronze Age Forum, 9–10 November 2013, Archæologia Atlantica – Monographiæ, 3, Hagen, curach bhán publications, p. 281-297.
Turner L. (2010) – A Re-Interpretation of the Later Bronze Age Metalwork Hoards of Essex and Kent, Oxford, British Archaeological Reports (British Series, 2).