Premier âge du fer
800 à 450 av. notre ère
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Les haches à douille de type armoricain sont très rarement fonctionnelles. Leur alliage trop riche en plomb, les rend trop fragiles pour être utilisées. Par ailleurs, leurs parois sont souvent excessivement fines et d’importants défauts de coulée sont régulièrement constatés. Seuls les modèles les plus anciens présentent quelquefois les stigmates d’une utilisation et peuvent prétendre à une mise en forme complète et fonctionnelle.
La plupart du temps ces haches sont enfouies alors qu’elles sont intactes, contrairement à la plupart des objets du Bronze final. Pour les modèles les plus récents, l’aspect non fonctionnel est encore amplifié par un phénomène de miniaturisation, une augmentation considérable du taux de plomb ou un manque indéniable de finitions. Il arrive aussi que le noyau d’argile servant à leur mise en forme soit encore en place. Ces haches n’ont donc pas été produites pour être employées en tant que telles. Ce ne sont donc pas des haches, mais des simulacres de haches.
Le Cozanet T. (2020) – Immergé dans les eaux, enfouis dans la terre : études comparatives du mobilier métallique provenant des contextes non funéraires de l’âge du fer en France (VIIIème – Ier s. av. n. è.), Université de Bourgogne Franche-Comté, Dijon.
Cabanillas De La Torre G., Gomez De Soto J. (2020) – Bronze hoards in the Iron Age: depositions of Armorican socketed axes in context, Beiträge zur Ur- und Frühgeschichte Mitteleuropas, 95, p. 11-23.